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"Unis pour la vie approuvé par le gouvernement "


" L'amour rend aveugle, le mariage rend la vue " Ou peut-être le contraire !


Isabelle Morôt-Sir me propose en Service Presse son nouveau roman , je dis "oui" de suite, elle est une de mes préférées dans l'auto-édition. J'aime beaucoup lire Isabelle car à chaque lecture, elle m'emporte. Me voilà, donc partie pour le "Bergseeland".


"Unis pour la vie approuvé par le gouvernement" raconte l'histoire d'un pays imaginaire "Le Bergseeland" où l'état vous trouve un conjoint, le mariage est réglé, tout est programmé...

Normal, cela s'appelle "Le programme", grâce à ce mariage, la famille et les jeunes mariés ont donc un petit "surplus" au niveau contrats, études qui se retrouvent garantit par l'état. Contrat de travail ou contrat de mariage, je peux dire que c'est un peu la même chose. Mais l'amour pourrait peut être bien intervenir !


Mon avis :

Lorsque je commence la lecture, je rencontre Amaryllis. Jeune femme de 21 ans, elle a décidé de prendre sa vie en main et de partir pour la France.

Partir est un bien grand mot puisqu'en fait : elle fuit .

Quoi ? Sa famille, son pays, son mariage...

Pourquoi ? Je vous emmène dans les années 60. Ce petit pays avec un taux de divorce exponentiel , un taux de naissance en chute libre, se voyait devenir si petit, si faible qu'il se pourrait qu'un jour il n 'existe plus. L'état propose donc un programme aux jeunes gens et à leurs familles. En adhérant au programme, la personne qui se marie se voit ouvrir les portes de la meilleure université, ses parents obtiennent des contrats avec l'état... Bref, chacun est casé, bien rangé selon des critères comme il faut et que chacun accepte.

Amaryllis se retrouve à épouser "Monsieur culotte" , entre dans l 'université qu'elle voulait. Prise de panique elle s'enfouit. Son frère la ramène, lui même ainsi que leur soeur ont bénéficié du programme, chacun est libre, chacun travaille, chacun marié(e) vit à sa manière et selon son envie. L 'amour n'est pas une priorité.


Siegfried Frost, bientôt 30 ans, champion de triathlon et mannequin pour la publicité s'envole avec Amaryllis pour un voyage de noce à Bora-Bora.


"Les semaines défilaient, bientôt le mois d’octobre serait là, avec son entrée en Master pour Amaryllis. Elle comptait les jours qui la séparaient de ce moment. Jusque-là, elle menait une existence étrange, partageant une apparence d’intimité avec Siegfried alors qu’il n’y avait entre eux qu’une tacite acceptation de la situation. C’était du moins les conclusions qu’elle en tirait ! Il s’entraînait presque jour et nuit, et lorsqu’il ne courait ou ne nageait pas, il s’enfermait dans son bureau où nul autre que Nathan ou Lutsi n’avait le droit d’entrer."


"Il refoula un soupir. La vie, ce mariage…Ce n’était pas ce qu’il aurait souhaité, et pourtant… Aurait-il voulu autre chose ?"


Je rencontre au fil des chapitres : Nathan (le meilleur ami de Siegfried), Tahina (une amie), le coach, la gouvernante, Henry... Tout le monde sait, tous vivent ainsi et l'acceptent.

Isabelle Morôt-Sir fait tout de même intervenir l'amour :


"La serrant contre lui, il tenta de reprendre son souffle, de maîtriser le galop furieux de son cœur, ne pouvant se lasser de l’embrasser encore et encore. Puis sans plus pouvoir s’en empêcher, il glissa à son oreille, dans un chuchotement d’une infinie tendresse :

—Je t’aime Lily…

Eclatant en sanglots irrépressibles, son cœur sembla s’ouvrir tandis qu’elle répondait entre deux hoquets, un « je t’aime aussi » qui parut la réconcilier avec elle-même. Plus aucune contradiction ne semblait l’habiter, seul un amour tumultueux, brûlant, libéré de la prison où elle le cadenassait, était là, ayant balayé tout autres sentiments ou émotions. "


La vie continue donc ainsi, il faut vivre et apprendre à connaître l'autre.

" Dans un soupir silencieux, la rame s’arrêta. Les voyageurs sur le quai attendirent que les autres descendent, avant de monter eux-mêmes dans le métro. Aucune bousculade comme elle avait été effarée de le voir durant les trois années qu’elle avait passées en France. Le train automatique, repartit dans un doux chuintement. Le métro de Heinrichburg était l’un des premiers au monde, à avoir été entièrement automatisé et mis sous l’entier contrôle d’une Intelligence Artificiel, ce qui après tout, était logique, puisque le pays avait fait sa force, sa fortune aussi, de tout ce qui était recherches et développements en IA."



Conclusion :

J'ai aimé cette histoire, même si le récit démontre quelques lourdeurs : longues descriptions, excès de comparaisons et d'hyperboles, surtout au début du livre. Au final ? Une jolie histoire cependant sur fond de dystopie avec une chute surprenante.

Le titre de cette chronique vient d'un proverbe " L'amour rend aveugle, le mariage rend la vue " , il dégage les deux grandes idées de l'histoire.

Peut-on se marier sans aimer ? Est-il essentiel d'aimer pour exister ?

Pourtant, chacun admettra que très souvent, il n' y a pas besoin de programme ou de technologie pour se rendre compte que l'autre n'est pas celui qu'il nous faut. Les années, se connaître soi-même ou l'autre, définiront tout autant "Le Mariage".

Alors, les rencontres et/ou le hasard font-ils bien les choses?


Ma note : 4/5

Pour de procurer le livre c'est ici

Le Site de l'auteure c'est ici



Qui est l'auteure ?

D’origine Arlésienne, née en 1967 de parents globe-trotteurs, je ne parviens pas à me rappeler le jour où j’ai commencé à écrire: depuis que je sais tenir un crayon sans doute ? Mes premières poésies vers 8 ans, mon premier roman à 11 ans, et depuis je n’ai jamais posé la plume ou plutôt le clavier. Un chat sur les genoux, un autre s’étirant sur mon bureau : j’écris, tapant fébrilement sur les touches de mon PC tout en jetant des coups d’œil à mes dix chevaux qui gambadent sous mes fenêtres. En effet outre l’écriture, je voue une passion sans partage à la nature, en particulier aux animaux de toutes sortes dont un vaste panel envahit mes canapés ou mon jardin. Cependant ce sont les chevaux qui m’inspirent le plus, m’apportant ce souffle de liberté sans qui l’être humain n’est rien. Alors chargeant fontes et sacoches, accompagnée par mon mari et mes  deux grands fils, nous partons avec nos chevaux, des jours, des semaines entières sur les chemins pour de longues randonnées dont  je reviens la tête bourdonnante de mots, débordante d’idées qu’il faut vite vite jeter sur le papier.

Pour le moment toute notre family vit à côté de Prague en République Tchèque, mais irréductiblement nomades, où serons-nous demain ?Qu’importe, ici ou ailleurs je n’aspire qu’à une chose: entraîner mes lecteurs vers des mondes et des réalités inconnus où émotions, aventures et tendresse sont toujours au rendez-vous, car ce que j’aime par-dessus tout c’est bel et bien raconter des histoires et faire rêver pour un instant au moins… (Source : Site de l'auteure)


Mes questions à l 'auteure :

Quand avez-vous commencé ce roman ?

Je l’ai débuté en juin de cette année, mais je m’y suis vraiment consacrée durant le mois d’août, alors que j’étais en vacances à Bucarest.


Combien de temps lui avez-vous consacré ?

Disons qu’entre l’écriture, les corrections et relectures, il aura nécessité 5 mois de travail. Toutefois j’avais déjà écrit le plan, fait le travail de recherche en amont, c’est donc difficilement quantifiable.


Une anecdote sur ce roman ? J’en ai en effet une, composée d’un hasard incroyable. Au départ, le pays que j’ai bâti de toutes pièces, ne se nommait pas le Bergseeland, mais le Neuseeland, nom évidemment inventé. Quelle ne fut ma surprise d’apprendre que ce pays existait vraiment ! Combien y avait-il de chance pour que cela arrive ? A mon sens proche de 0 ! Parfois la réalité dépasse la fiction !


Avez-vous un regret pour ce roman ? Je vis sans regret, donc non, aucun. Chaque expérience fait avancer, cependant les regrets ne font que paralyser…


Quels sont vos projets ? Beaucoup comme d’habitude ! Déjà je mène de front l’écriture de 2 romans (ce qui est inhabituel chez moi) donc le T3 des carnets de Lou-Anne ainsi qu’un roman qui m’a littéralement sauté dessus, et que j’écris sans plan et sans rien savoir de l’histoire… Ensuite en novembre je délaisserai un peu ces 2 romans afin de me consacrer au nanowrimo, comme chaque année. Je veux offrir une vraie histoire au personnage d’Alexine, que mes lecteurs ont découvert au travers de ma nouvelle « Le passager ». Ce nouveau roman sera donc une romance et devrait s’intituler : « Un ange dans ma vie ». Voilà pour mes projets sur cette fin d’année, ça devrait m’occuper tranquillement !


Merci à Isabelle Morôt-Sir d'avoir accepté de répondre à mes questions.



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